La flore patrimoniale

Lilium bulbifererum var croceum par M. Kopf, licence CC_BY-SA

De quoi parle t’on ?

Les espèces sont dites patrimoniales lorsqu’elles figurent sur une ou plusieurs listes de référence répertoriant les espèces selon leur statut de protection réglementaire (protections nationale, régionale et départementale) et/ou un statut reflétant le degré de menace de l’espèce (listes rouges).

On y ajoute parfois les espèces déterminantes ZNIEFF pour la zone concernée, notamment lors de l’analyse des enjeux flore sur un site naturel.

Quelles sont les espèces patrimoniales de l’Isère ?

La liste

La liste proposée est établie sur la base des données présentes dans INFLORIS (base de données de la flore de l’Isère de Gentiana).

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Polygala exilis
Rhynchospora alba
Fritillaria meleagris

Les chiffres

La liste des espèces patrimoniales de l’Isère présente 428 taxons. Parmi ces 428 taxons, 33 sont des bryophytes* et 395 sont des trachéophytes.

  • 186 taxons sont protégés ; 75 au niveau national, 107 au niveau régional, 4 uniquement en Isère.
  • 102 taxons sont considérés comme quasi menacé ou menacé sur le liste rouge nationale.
  • 308 taxons sont considérés comme quasi menacé ou menacé sur le liste rouge régionale.

NT : Quasi menacée
VU : Vulnérable

EN : En danger d’extinction
CR : En danger critique d’extinction

* NB : la liste rouge des bryophytes en cours de validation pour la région n’est pas intégrée ici.

Biscutella cichoriifolia
Allium carinatum
Botrychium simplex

Les familles qui contribuent le plus à la liste des espèces patrimoniales

Si on regarde les chiffres au niveau des familles, celles qui contribuent le plus à la liste des espèces patrimoniales sont globalement celles qui ont le plus d’espèces (au niveau national).

On notera toutefois que les Cypéracées qui n’arrivent qu’au 11ème rang national en terme de nombre d’espèces, contribuent très fortement à la liste des espèces patrimoniales et viennent même en tête pour le nombre d’espèces protégées et le nombre d’espèces inscrites en liste rouge régionale. Le lien avec la régression des zones humides riches en Cypéracées est évident.

De même, les Primulacées contribuent plus fortement à la liste que ce que leur rang national (26ème position en terme de nombre d’espèces) ne pouvait le laisser penser. Les Primulacées patrimoniales sont essentiellement des espèces spécifiques des étages supérieurs (subalpin et alpin).

En revanche les Rosacées, qui présentent un grand nombre d’espèces au niveau national (deuxième rang), contribuent très peu à la liste des espèces patrimoniales. En effet, les principaux genres de rosacées (Rubus, Alchemilla, Rosa, Potentilla, Cotonesater) en terme d’espèces sont peu représentés dans cette liste.

>> À consulter également : http://bota-phytoso-flo.blogspot.com/2015/11/statistiques-sur-la-flore-de-france.html