Le végétal local
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Palettes végétales
Les palettes végétales peuvent être utilisées pour des projets de restauration et de renaturation. Elles sont des préconisations en termes de choix de végétaux parmi les espèces sauvages et locales répondant aux contraintes écologiques locales (climat, sol, exposition…), aux objectifs de fleurissement (structure, qualité du fleurissement…) et au potentiel d’accueil de la biodiversité.
Édition d’outils d’aide à la décision pour le choix des végétaux en Isère
Création de palettes végétales pour :
- Les haies sauvages : arbres et arbustes
- Les prairies sauvages
- Les toitures sauvages
- Le fleurissement urbain : massif soleil, massif ombre, rocaille, zones humides (documents en cours de finalisation)
- Autres usages : jachères/messicoles, couvre-sol…
Autant que possible, les espèces sélectionnées sont disponibles dans les filières d’approvisionnement sous forme de plants ou de semences. Une attention particulière est portée aux végétaux disponibles dans la filière labellisée « Végétal local » développée par la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, l’Afac-Agroforesteries et Plante & cité.
Le végétal local
La marque Végétal Local, crée par l’Office français de la biodiversité est un outil au service de la biodiversité, pour tendre à l’amélioration des pratiques de restauration écologique, de réhabilitation de sites, ou de plantations de haies. Elle a pour objectif le développement d’une filière de production de végétaux sauvages issus de collectes locales en milieu naturel. Utiliser des végétaux d’origine locale permet de préserver la fonctionnalité des milieux naturels et de retrouver de nombreux services écologiques.
Gentiana prend part au développement de la filière végétal local, en convention avec le Département de l’Isère.
Sélection des espèces à collecter
À partir de critères de sélection sur la collecte (taille des populations), la production (facilité de traitement des semences et de la production en pépinière) et les usages (intérêt pour la biodiversité, esthétisme, retours d’expérience sur la plantation), des listes de collecte ont été créées :
- sélection de 32 arbres et arbustes ;
- sélection d’une centaine d’espèces de vivaces.
Identification des sites de collecte de végétal local et collecte en préservant la ressource
Afin de lancer la filière Végétal local en Isère, Gentiana est missionnée pour collecter des espèces en milieu naturel. Cette collecte doit respecter le cahier des charges de la marque :
- maximum de 25 % des fruits par individu ;
- au moins 30 individus différents pour les ligneux, 50 pour les herbacées ;
- sélectionner des sites éloignés des zones urbanisées ;
- les sites sont collectés au maximum 3 années de suite.
Des journées de collectes en groupe ont été proposées aux adhérents pour les sensibiliser à la collecte d’espèces sauvages.
Préparer les semences et mettre en production auprès des pépiniéristes partenaires
Une fois collectées, les espèces sont pesées, référencées, et stockées au froid (fruits charnus) ou en enveloppes (graines sèches). Elles sont ensuite apportées aux pépiniéristes partenaires qui lancent la production et font une demande de labellisation pour chaque espèce.
Conseiller les aménageurs et participer au développement de la filière
Afin de faire connaître la marque et l’utilisation de plantes sauvages, Gentiana conseille et sensibilise les aménageurs et collectivités lors de projets d’aménagements. Elle veille ainsi à faire le lien entre les différents acteurs de la filière (producteurs, collectivités, CBNA…) pour coordonner les actions.
Présentation de la marque Végétal Local
Les principes de la marque Végétal Local
Les espèces vendues sous la marque Végétal Local doivent répondre à plusieurs principes recensés dans un règlement d’usage à destination des collecteurs et producteurs de matériel végétal labellisé.
Origine
Les espèces doivent être collectée, produites et préférentiellement utilisées dans la même bio-région d’origine. Ces zones ont été définies sur la base de données scientifiques (biotiques, hydrologiques, géologiques, climatiques, topographiques et administratives) et définissent des secteurs où le matériel végétal peut être utilisé sans dommage sur le patrimoine génétique local et où ces espèces sont le mieux adaptées aux conditions environnementales, ce qui favorise la réussite des semis et des plantations.
Collecte
Les graines ou boutures doivent être collectées durablement, avec des restrictions sur les lieux de prélèvements (en milieu naturel, suffisamment éloignés des habitations), les échantillons prélevés (un minimum d’individus, dans une population suffisamment grande) et les méthodes d’échantillonnage (pas plus de 25% de la ressource, sans sélection sur des critères morphologiques). Les précisions associées à chaque type de matériel sont développées dans le référentiel technique de la marque.
Production
De la même façon, le référentiel technique renseigne sur la multiplication des semences, qui doit se faire de manière durable afin d’éviter une perte de diversité génétique.
Espèces éligibles
Seules les espèces indigènes sauvages peuvent potentiellement bénéficier de la marque. Cela exclut les espèces exotiques, les variétés horticoles ou encore les plantes sélectionnées. Par ailleurs, elles ne doivent pas être protégées à l’échelle régionale ou nationale.
Fonctions des végétaux locaux
Préservation de la biodiversité
- Adaptation génétique aux conditions pédo-climatiques : réussite des plantations ;
- Conservation génétique : éviter la disparition des écotypes locaux.
Restauration des écosystèmes
- Soutien à la faune locale : pollinisation, source de nourriture (fruits, graines…), synchronisation des périodes de floraison avec les cycles biologiques des pollinisateurs indigènes ;
- Corridors écologiques : participation à la trame verte, optimisation des services écosystémiques rendus.
L’utilisation des plantes indigènes est ainsi préconisée pour la restauration écologique des milieux aménagés (pistes de ski, berges de rivière) ou naturels, la stabilisation des milieux (végétalisation de talus) ou encore pour des utilisations ornementales dans les espaces verts des villes.
>> voir le site du CBNA qui mène des projets de restauration écologique notamment en stations de ski.
Faciliter l’adaptation au changement climatique
- Diversité génétique : résilience au changement climatique, aux ravageurs (adaptation à moyen terme) ;
- Conservation du potentiel évolutif : possible apparition de mutations plus adaptées aux changement (adaptation à long terme) ;
- Proximité des sites de collecte, production et utilisation.
Le Végétal local peut être vu comme un principe de précaution face au changement climatique.
Aspects socio-économiques
- Développement d’une filière locale, créatrice d’emplois.
>> Pour plus d’information : https://www.vegetal-local.fr/