La biodiversité au jardin

Eupatorium cannabium par A. Briffaud, licence CC BY-SA

Recréer un jardin-écosystème

Une biodiversité préservée permettra à votre écosystème de s’équilibrer tout seul.

Planter sauvage et local favorise la biodiversité !

Les plantes sauvages et locales sont des espèces qui n’ont pas subi de sélection directe par l’homme et qui sont présentes naturellement dans la région. Contrairement aux espèces horticoles modifiées par leur culture, les espèces sauvages et locales sont adaptées à leur territoire et nécessitent peu d’intervention, puisqu’elles ont évolué et se sont spécialisées en interaction avec tout un cortège d’autres espèces locales et la faune sauvage : insectes, mammifères, oiseaux, arthropodes…

>> pour en savoir plus sur le végétal local

Sème sauvage, Mange sauvage

Le programme Sème sauvage, Mange sauvage sensibilise à l’utilisation des espèces sauvages et locales dans la végétalisation des espaces privés et publics. Il propose de découvrir et de disséminer des plantes sauvages locales, de les installer dans les jardins ou en jardinière, dans les cours et sur les balcons. Certaines sont également comestibles, avec des atouts nutritionnels importants et trouvent donc toute leur place dans les potagers !

Les outils pédagogiques Sème sauvage

Eupatorium cannabium

Préserver les refuges pour la faune auxiliaire

La flore, sauvage et locale, attire une grande richesse d’insectes, de mammifères, d’oiseaux, de reptiles qui interagissent entre eux. Pour maintenir le maximum de cette biodiversité au jardin, avec un écosystème en bonne santé, rien de tel que de diversifier les habitats naturels : prairies, haies, zones humides, arbres creux, vieux murs… Cela contribue à préserver les refuges naturels de la faune auxiliaire. Laisser des zones évoluer librement sur une année, afin d’y voir les espèces fleurir et se ressemer naturellement. Ces espaces serviront de zone de repos, transition ou nourrissage pour la faune.

Hôtel à insectes

Il est possible également d’installer des boîtes d’hivernage pour les chrysopes, les coccinelles ou les bourdons. Parmi ces espèces on retrouvera par exemple les abeilles et les bourdons qui ont un rôle fondamental dans la reproduction des plantes et dans la production végétale. Ces espèces d’hyménoptères font partie des pollinisateurs.

Tondre autrement

Les gazons et les prairies sont des milieux importants pour la faune et la flore du jardin. La hauteur de tonte ou de fauche a son importance. Plus elle est haute et plus elle préserve le sol et favorise la floraison.

Plusieurs actions faciles sont possibles :

  • ne pas mettre d’engrais ;
  • espacer les tontes et relever la hauteur de coupe à 10 cm ;
  • laisser une zone en fauche tardive (fauche à l’automne) ;
  • conserver une zone de refuge (fauche tous les deux ans).

Créer des arbres têtards

Les arbres têtards ou trognes, sont des arbres taillés exploités depuis des siècles. Par leurs histoires et leurs richesses écologiques, ils font partis de notre patrimoine. Ils sont favorables à la biodiversité, abritant de nombreux insectes dans le bois et offrant des cavités pour refuge à la faune vertébrée : chauve‐souris, amphibiens, chouettes, petits mammifères..

De plus ils sont utiles aux jardiniers : osier, piquets, bois de chauffe…

Désherber sans pesticides

Pour préserver la biodiversité de notre jardin, il est nécessaire de bannir tous traitements chimiques (engrais, herbicides, insecticides, fongicides…). En effet, la plupart des pesticides n’épargnent pas les insectes et déstabilisent l’équilibre biologique du jardin.

Des solutions existent :

  • le verdissement des zones minérales : gravillons, pavés ;
  • le paillage pour prévenir les adventices et les maladies ;
  • l’utilisation d’outils mécaniques : houe maraîchère, sarcloir…